16 Mars 2017
Nous voilà enfin arrivés à Santiago, capitale du Chili.
Retour à la civilisation, et retour aux visites de musée.
Notre premier jour dans cette belle ville sera l'occasion d'aller voir le centre ville et le formidable musée d'art pré colombiens (Tarif: 6,6 €, étudiant: 3 €).
Le musée d'art précolombien fourni de très belles pièces, très bien conservées bien que pourtant très anciennes, avec une importante documentation sur les pratiques et cultes des Amérindiens.
On a appris pleins de choses notamment sur l'utilisation de l'art dans leur civilisation, le fait qu'ils momifiaient certains de leur défunt.
Les momies retrouvées au Chili sont donc plus anciennes que celles d'Egypte (-5000 avant JC) et mieux conservées (retrouvées dans le désert d'Atacama dans des conditions bien spécifiques).
Il y a deux méthodes de momifications:
Les momies rouges étaient confectionnées avec « une grande destruction du corps », comme indiqué dans une étude parue en 1994. Cette momification impliquait l’extraction des organes avec des incisions, et afin de redonner une rigidité corporelle ils glissaient des bâtons de bois pointus sous la peau. Une fois les incisions refermées, le corps était peint avec de l’ocre rouge, et souvent le visage restait noir, par ailleurs le visage était paré d’une longue perruque de cheveux humains maintenue avec un bouchon d’argile, une technique apparue en 4000 avant Jésus-Christ et qui a perduré plus de 500 ans. Après cette période rouge, les techniques de momification se sont simplifiées, les corps étaient alors desséchés, puis avec cette méthode ils étaient enduits des pieds à la tête d’une patine faite de boue pour prévenir la décomposition. Cette technique a existé durant deux siècles environ. Cet art funéraire suppose non seulement que les Chinchorro vouaient un profond culte aux morts, mais aussi qu’ils avaient une vaste connaissance empirique de l’anatomie humaine leur permettant de pratiquer la dissection, l’éviscération ainsi que le prélèvement d’organes.
Autre pratique intéressante, le jeu de balle, qui est un sport rituel qui a été pratiqué pendant plus de 3000 ans par les peuples précolombiens et qui est connu également sous les noms de jeu de pelote et d'ulama. Il se pratiquait avec une petite balle de caoutchouc entre deux équipes (de 1 à 12 joueurs) sur un terrain généralement en forme de H. L'iconographie et quelques récits présentent des joueurs se renvoyant la balle à coup de hanches ou de genoux, s'interdisant de la toucher avec les mains et les pieds. D'autres illustrations montrent des joueurs munis de bâtons. Il existe peu de descriptions historiques précises des règles de ce jeu qui faisait partie d'un rituel et qui était parfois accompagné de sacrifices. De plus, ces cérémonies se terminaient systématiquement par la décapitation de l’équipe perdante ou du moins de son chef. Ce sacrifice visait clairement à invoquer l’aide des dieux.
Pour le deuxième jour, ça sera ascension du cerro San Cristobal , qui donne un belle vue de Santiago. Après la montée, nous nous ferons un petit plaisir en prenant un jus particulier: le Mote con huesillo, qui est un jus de pêche sucré avec une pêche entière dedans et du ...blé cuit... oui on a voulut testé ce qui ne paraissait pas forcement très bon visuellement, mais au final les grains de blé sont gorgés de jus et sont bien sucrés, ce qui en fait un jus rafraichissant et très bon. Cette boisson est typique du Chili.
Mote con huesillo
Après ce petit verre, nous continuerons notre chemin vers la statue de la Vierge (qui n'est pas petite) et le chemin des 7 croix. Ça représentera tout de même une balade de 20 km dans la matinée !
Vierge Marie
les 7 croix
Vue de Santiago
L'après midi sera moins sportive et plus instructive puisque nous visiterons le musée de la mémoire et des droits Humains qui relatent les horreurs de la dictature de Pinochet.
"Le général Pinochet prend le pouvoir grâce au coup d'État du 11 septembre 1973 contre le gouvernement du président socialiste Salvador Allende, élu démocratiquement en 1970, qui se suicidera ce jour là. À la suite de ce coup de force, le régime militaire d'Augusto Pinochet se met en place : Pinochet dirigera ensuite le pays pendant 17 ans.
Son régime est marqué par de multiples violations des droits de l'homme (plus de 3 200 morts et disparus, plus de 38 000 torturés, des dizaines de milliers d'arrestations de dissidents), lesquelles ont fait l'objet de trois rapports et de quatre procédures judiciaires dans les années 1990 et 2000, et ont entraîné l'exil de plusieurs centaines de milliers de Chiliens."
Il cachait bien les corps de ses opposants puisqu'il les jetait depuis un hélicoptère dans la mer attachés à un rail de chemin de fer. Visite très intéressante et gratuite. Nous prendrons quand même l'audioguide en français (3 €) et nous y resterons 3 h.
Par contre, nous ne pourrons prendre de photos à l'intérieur. Nous finirons la visite de la ville en se baladant dans les rues dans lesquelles on peut observer beaucoup d'oeuvres de street art.
Quelques petits StreetArt